L'aspirine possède plusieurs propriétés. C’est un
analgésique, un
antipyrétique, un
anti-inflammatoire et un
antiagrégant plaquettaire.
Les mécanismes d'action de l'aspirine sont restés longtemps ignorés du
fait même de la multiplicité apparente de ses foyers d'action.
En 1971, John R. Vane, lors de recherches qui lui valurent le prix Nobel
de médecine en 1982, découvrit que l'aspirine inhibe la production de
prostaglandines et de
thromboxanes.
L'aspirine régularise le dysfonctionnement de la sécrétion des
prostaglandines
dont les propriétés ont pour conséquences secondaires de donner de la
fièvre, d'être inflammatoires et d'exacerber la douleur ou de rendre
sensibles les territoires soumis à leur action.
L'aspirine fait baisser la fièvre (antipyrétique), en réduisant la
production de prostaglandines dans
l'hypothalamus, thermostat de la température corporelle.
Elle réduit la douleur (analgésique) en bloquant la production des
hormones
responsables des messages transmis aux récepteurs de la douleur dans le
cerveau, d'où son efficacité sur les migraines et les douleurs d'origines
diverses. Par le même mode d'action, elle réduit les inflammations
(Anti-inflammatoire) résultant d'une dilatation vasculaire.
L'aspirine agit sur les plaquettes sanguines, en inhibant la
cyclo-oxygénase, une
enzyme
ayant un rôle important dans l'agrégation des plaquettes, et ce, de manière
permanente, c'est à dire durant toute la durée de vie de la plaquette (entre
7 et 15 jours). Il favorise par ce biais la circulation et peut servir pour
prévenir les attaques cardiaques, en évitant la formation de caillots
(thrombose).